La violence conjugale et ses lourdes conséquences sur la grossesse
Violence conjugale
Pour Sophie, apprendre qu’elle attendait son premier enfant était synonyme d’une grande joie. En plus de ressentir un fort enthousiasme à l’idée de devenir maman, la jeune femme se sentait également soulagée. Après tout, son conjoint n’oserait probablement plus la frapper et l’insulter pour ne pas nuire au bon développement du nourrisson ! Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme Sophie l’espérait tant. La violence n’a pas pris de pause dans sa relation, bien au contraire.
Tu es enceinte et te reconnais à travers cette situation ? En effet, il est bien rare que la violence conjugale diminue ou disparaisse pendant la grossesse. Sache alors qu’au Réseau-Femmes du sud-ouest de l’Ontario, nous sommes là pour te soutenir dans cette épreuve.
D’ailleurs, cet article brosse un bref portrait de ce problème préoccupant en plus de t’indiquer les ressources d’aide qui demeurent à ta portée. N’hésite pas à nous contacter !
La grossesse : une période charnière
On pense à tort que les femmes enceintes ne peuvent pas être victimes de violence conjugale. Pourtant, dans certains cas, des comportements violents peuvent émerger ou même s’intensifier pendant cette période. L’imprévisibilité, le stress associé aux changements à venir, une crainte de perdre l’attention de l’autre à l’arrivée du bébé… Plusieurs facteurs expliquent qu’une grossesse puisse générer ou maximiser un climat de tension et de la violence dans le couple. De plus, la plupart du temps, les comportements agressifs se poursuivront malheureusement après la naissance du nourrisson.
Le cycle de la violence
Dans la majorité des cas, la violence conjugale suit un cycle en 4 phases qui est utilisé par l’agresseur pour maintenir sa domination.
Voici un bref survol des phases du cycle de la violence :
Climat de tension : Le conjoint adopte une attitude désagréable et est très irritable. La victime tente de le ménager ; elle marche sur des œufs afin de ne pas empirer la situation.
Crise/explosion : Le conjoint est agressif et fait des crises de colère. Il semble perdre le contrôle alors qu’il agit pourtant ainsi dans le but d’exercer du pouvoir sur la victime. Plusieurs formes de violence conjugale peuvent se manifester pendant cette phase: violence physique, psychologique, sexuelle ou financière.
Justification : Le conjoint justifie et banalise ses actes en plus de blâmer la victime. Cette dernière se sent responsable et se met graduellement à douter de sa perception face à la dynamique de son couple.
Lune de miel : Le conjoint s’excuse, offre des cadeaux à sa partenaire et lui promet de changer. L’harmonie revient alors au sein du couple, jusqu’à ce que le cycle de la violence recommence.
Violence conjugale : de sérieux impacts sur la future maman et le bébé
Les conséquences de la violence conjugale peuvent être très graves, et ce, tant pour la victime que pour le bébé. En voici quelques exemples :
– Blessures ;
– Anxiété, dépression, isolement ;
– Risques de fausse couche ;
– Retards de développement chez l’enfant ;
– Naissance prématurée ;
– Etc.
La violence conjugale nuit également à l’attachement de l’enfant à ses parents ainsi qu’à son sentiment de confiance et de sécurité. Le bébé à naître demeure aussi à risque d’être exposé à la violence lors de sa venue au monde.
Nous sommes là pour toi !
Si tu es victime de violence conjugale ou témoin d’une situation qui t’apparaît préoccupante, n’hésite pas à nous contacter. Tu peux compter sur Réseau-femmes pour t’aider et te soutenir dans tes décisions. Nous t’accompagnerons toujours avec empathie et bienveillance.
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Sources :
https://naitreetgrandir.com/fr/grossesse/sante-bien-etre/grossesse-violence-conjugale/
https://www.inspq.qc.ca/information-perinatale/fiches/violence-conjugale
https://mariefortier.com/espace-conseils/grossesse/la-violence-conjugale-a-la-periode-perinatale
