5 femmes noires qui ont marqué l’histoire du Canada


Regroupement

Savais-tu que février est le Mois de l’histoire des Noirs ? Ce mouvement vise à célébrer et reconnaître les diverses contributions de personnes de cette communauté qui ont, à travers le temps, propulsé la société canadienne vers davantage de bienveillance et d’inclusivité. 

Au Réseau-femmes du sud-ouest de l’Ontario, nous soulignons ce Mois tout spécial en vous présentant 5 dames inspirantes qui ont marqué positivement l’histoire de notre pays. Prête à plonger dans notre passé ? C’est parti !

  1. Mary E. Bibb
    Peut-être es-tu déjà allée te balader au parc Mary E.Bibb à Windsor ? Cet endroit a été baptisé en l’honneur d’une leader du mouvement antiesclavagiste du 19esiècle. Née aux États-Unis en 1820, cette grande dame est déménagée en Ontario en 1850 aux côtés de son mari Henry Bibb. Sa carrière d’enseignante lui a permis de prôner l’alphabétisation comme façon d’améliorer les conditions de vie des noirs. En 1851, Mary et Henry Bibb ont créé The Voice of the Fugitive, un journal antiesclavagiste destiné à la communauté afro-américaine. Pour leur lutte contre la discrimination et leurs nombreux accomplissements dans la société, une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) commémore l’importance historique nationale de Mary et Henry Bibb. 
  2. Viola Davis Desmond
    Tu as vu l’Afro-Canadienne Viola Davis Desmond plusieurs fois dans ta vie, peut-être bien sans le savoir ! Eh oui, c’est elle qui figure sur nos billets de 10 $! Cette femme a fait preuve d’une grande bravoure en contestant la ségrégation raciale dans un cinéma de New Glasgow en Nouvelle-Écosse. En effet, en 1946, elle a refusé de quitter une section réservée aux blancs et a conséquemment été condamnée à 30 jours de prison. Des motifs fiscaux nébuleux ont été invoqués au procès, faisant fi des pratiques racistes de l’établissement. Malgré le soutien de l’Advancement of Coloured People, Viola Davis Desmond n’a jamais obtenu son absolution. Elle est décédée à New York en 1965. En 2010, la lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse lui a présenté des excuses officielles. Encore aujourd’hui, cette femme courageuse et déterminée marque les esprits puisqu’elle a joué un rôle majeur dans la quête pour l’égalité raciale en Nouvelle-Écosse.
  3. Carrie Best
    Carrie Mae Best est une journaliste née en 1903 en Nouvelle-Écosse, à une époque grandement teintée par la ségrégation raciale. Au début des années 40, elle a vécu une situation semblable à celle de Viola David Desmond, qu’elle a d’ailleurs soutenue pendant son procès. En effet, Carrie Best et son fils ont également été accusés d’avoir troublé la paix au Roseland Theater à New Gaslow, alors qu’ils étaient assis au parterre, une section réservée aux blancs. Engagée dans la lutte contre les inégalités, elle a notamment co-fondé le journal The Clarion en vue de défendre les droits des noirs. Son dévouement lui a valu plusieurs honneurs, que l’on pense au Black Professional Women’s Group Award Certificate de 1989 ou encore au prix d’excellence en matière de relations raciales du ministre d’État au Multiculturalisme de 1990. 
  4. L’honorable Jean Augustine
    L’honorable Jean Augustine, née en 1937 dans les Caraïbes, a grandement contribué à la défense des droits des femmes et des minorités. Cette femme politique et activiste est arrivée au Canada en 1960 et y a obtenu son brevet d’enseignement de l’Ontario. Accordant une haute importance à l’instruction, elle a complété un baccalauréat et une maîtrise en éducation en 1980. Au cours de sa carrière, elle s’est également impliquée au sein de plusieurs organismes communautaires en vue de réduire les inégalités et combattre la violence faite aux femmes. On connaît particulièrement l’honorable Jean Augustine pour avoir été la première Canadienne noire élue au Parlement en 1993. D’ailleurs, elle a joué un rôle majeur dans la création du Mois de l’histoire des noirs ! C’est effectivement cette grande dame qui présenta la motion ayant permis d’étendre ce mouvement partout au pays.
  5. Dre Onye Nnorom
    Nous sommes remontées dans le temps alors que des femmes noires de notre époque brillent également par leur parcours professionnel et leur importante contribution à la communauté. C’est notamment le cas de Dre Onye Nnorom, une Montréalaise d’origine née en 1981. Médecin de famille de profession, elle est la directrice adjointe du programme de résidence en santé publique et en médecine préventive à l’école de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto. Déterminée à faire la différence, Dre Nnorom a créé du contenu d’enseignement pour les étudiants en médecine portant sur la santé des Canadiens noirs et les inégalités creusées par le racisme systémique. Elle s’est également impliquée dans plusieurs organismes et est notamment coresponsable de la Black Health Education Collaborative, un regroupement de chercheurs mobilisés pour instaurer des programmes se penchant sur les impacts du racisme sur la santé.

Sources :

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1768024/parc-mary-bibb-windsor-mois-histoire-noirs
https://www.noovomoi.ca/vivre/bien-etre/article.7-noires-changer-histoire.1.14403656.html

https://www.canada.ca/fr/nouvelles/archive/2005/10/gouvernement-canada-commemore-importance-historique-nationale-mary-henry-bibb.html