La violence conjugale sous tous ses aspects
Violence conjugale
Nous, les femmes, avons beaucoup souffert. D’abord il y a la sexualisation toxique et les stéréotypes négatifs. Ensuite le sexisme, le racisme et l’inégalité économique. Aujourd’hui, nous faisons face à un nouveau défi, la violence conjugale. Ça fait de cela plusieurs années que la violence conjugale est mise de côté, négligée et perçue comme un sujet tabou par crainte de faire du mal ou d’éveiller des souvenirs sombres.
L’Organisation mondiale de la santé décrit cette violence comme étant tout comportement dans une relation intime qui cause des préjudices ou quelconque souffrance physique, psychologique ou sexuelle. La violence conjugale est très souvent vue comme des femmes battues. Or, cela n’accumule pas toutes les formes de violence et présume que la violence saisie n’est que physique; cependant, les violences verbales, psychologiques et sexuelles sont aussi à prendre en considération.
Qui en est victime?
Peu importe son âge, sa culture, sa race ou son statut social, un homme a recours à la violence conjugale dans le but de contrôler ou de dominer sa conjointe ou même son ex-conjointe. D’après Tina Hotton, la séparation ne met pas un terme à la violence conjugale; 40% des femmes et 32% d’hommes pendant le divorce avouent que la violence a eu lieu après leur séparation. Cela étant dit, rien ne destine une femme à devenir une victime de ce genre de violence. C’est tout simplement le fait que cette violence est hors de son contrôle. Mais AUCUNE femme ni AUCUNE fille n’est à l’abri de la Violence Conjugale.
Violence conjugale et chicane de couple
Tout malentendu ou toute agression observée dans un couple n’est pas certainement de la violence conjugale. La violence conjugale est concertée et intentionnelle avec pour seul but de terroriser la victime. Elle est répétitive et s’intensifie rapidement. Tandis qu’une chicane de couple ressemble plus à une situation recherchée. La personne cherche à prendre le pouvoir sur la situation et d’avoir gain de cause. Afin de bien les distinguer l’une de l’autre, voir le type d’agression, l’impact, le bénéfice recherché et l’explication donnée.
Cycle de la violence conjugale
La personne responsable de violence conjugale répète un cycle de 4 phases dont la tension, l’agression, la justification ainsi que la réconciliation. La tension et l’agression ont pour but de contrôler sa partenaire; la justification et la réconciliation cherchent à faire en sorte que la partenaire ne le quitte pas.
- La tension c’est quand l’agresseur a de la colère en lui et menace sa conjointe du regard.
- L’agression c’est quand l’agresseur fait endurer à sa partenaire des menaces verbales ou physiques.
- La justification c’est lorsque l’agresseur essaie de trouver des justifications à ses comportements.
- La réconciliation c’est lorsque l’agresseur présente ses excuses et la victime lui donne une seconde chance.
Formes de cette violence
- Violence physique : c’est la violence la plus réprimandée de la violence conjugale. Quand les menaces et les cris ne suffisent pas, l’agresseur passe aux coups, aux blessures ou à la brutalité. Des strangulations, des mutilations ou des brûlures sont aussi présentes.
- Violence verbale : résulte par des cris, des insultes, des menaces qui servent à maintenir le climat d’intimidation du conjoint. Elle peut aussi se montrer par des interdictions, du chantage ou des ordres.
- Violence psychologique : c’est question de dévalorisation et de prise de contrôle l’un envers l’autre. Cette violence est très souvent la première à être exercée dans un couple. Humiliation, chantage, jalousie et privation… l’agresseur fait tout cela dans le seul but de nier la façon d’être de la personne et de lui apporter une image négative d’elle-même.
- Violence sexuelle : elle a été longtemps non reconnue par la loi. Cette violence se produit quand l’agresseur dicte des rapports sexuels. Ce dernier brutalise sa conjointe et peut même aller jusqu’à lui limiter des scènes des films.
- Violence économique : il s’agit de toute situation qui placerait le conjoint dans une dépendance économique. Elle se traduit donc par une privation de ressources, une mise en situation d’endettement, ou même par le fait d’empêcher la conjointe d’avoir ou de conserver un emploi.
Comment en finir – demander de l’aide
Si vous êtes victime de violence conjugale :
- Immédiatement appeler le 911.
- Contacter SOS violence conjugale afin de parler à des intervenants spécialisées – 1 800 363 9010.
- Il vous est aussi profitable d’entrer en contact avec l’une des 42 maisons membres. Elles ont la possibilité des vous orienter vers les ressources appropriées.
Si vous êtes une proche de la victime de violence conjugale :
- Essayer de comprendre ses peurs, ses doutes et sa culpabilité.
- Rompre son isolement et rester en contact avec elle.
- Ne pas prendre de décision à sa place mais rester centre sur elle.
- L’informer et l’aider à trouver des ressources à sa demande seulement.
- Si la situation s’aggrave, prévenir la police le plus tôt possible.
Toutes les femmes victimes de violence conjugale ont des droits mais ces derniers sont pour la plupart oubliés. En les connaissant, cela permet aux femmes de reprendre le contrôle de leur vie et ainsi ne plus se sentir vulnérables ou impulsives.