Le cyberharcèlement : une forme de violence à prendre au sérieux


Violence conjugale

Ann a quitté James depuis quelques semaines, et depuis, elle est victime de cyberharcèlement. En fait, cela avait commencé bien avant la rupture, puisque James avait l’habitude d’épier son cellulaire pour lire ses messages textes ainsi que pour géolocaliser ses moindres faits et gestes. Se sentant brimée et voyant la tangente malsaine que prenait la relation, Ann a décidé d’y mettre fin. Cependant, James a très mal digéré la séparation et s’est mis à la harceler en ligne. Pour la joindre, il a créé de faux comptes sur les réseaux sociaux. Il lui envoie des tonnes de messages, la menace ou la supplie de revenir auprès de lui. Depuis, Ann a de la difficulté à dormir, manque de concentration au travail et présente des symptômes anxieux, voire dépressifs.

Le harcèlement en ligne : loin d’être banal

Comme tu peux le constater par l’histoire d’Ann, la cyberviolence n’est pas à prendre à la légère. Son ampleur demeure aussi considérable que les autres formes d’agression, et ce, même si tout se passe derrière un écran. De plus, son caractère parfois anonyme et instantané fait en sorte qu’il peut être difficile d’y échapper. Ainsi, le harcèlement perpétré via les technologies laisse des conséquences pouvant se traduire de diverses façons : fatigue, détresse émotionnelle, perte d’emploi, et plusieurs autres répercussions non négligeables pour les victimes.

Les différentes formes de cyberviolence

Dans le cas d’Ann, celle-ci subit deux formes de cyberviolence : la surveillance/contrôle, quand James scrute son téléphone, de même que le harcèlement, lorsqu’il tente de la joindre de manière abusive. Il existe d’autres formes, telles que la cyberviolence sexuelle. Celle-ci s’incarne au moment où un partenaire met de la pression à sa conjointe ou son ex pour qu’elle lui envoie du contenu à caractère sexuel. Une partenaire contrainte de recevoir ce type de contenu est également considérée comme une victime de cyberviolence sexuelle. Finalement, la cyberviolence peut aussi se manifester de façon indirecte, par la diffusion publique de contenu portant atteinte à la réputation d’une personne.

Tu es victime de harcèlement en ligne ?

Le harcèlement sur le Web représente un délit reconnu par la loi. Tu souhaites obtenir des informations d’ordre légal en français, et ce, gratuitement ? Réseau-Femmes est là pour toi et peut te mettre en contact avec des avocats ou conseillers juridiques qui sauront te guider. Réseau-Femmes peut également t’accompagner à travers un service confidentiel d’écoute active, et te proposer des solutions sécuritaires et adaptées à ta situation. 

Prendre rendez-vous

Ne laisse pas le harcèlement en ligne miner ta confiance. Réseau-Femmes t’accueille à bras ouverts pour t’aider à te reconstruire et tendre vers la vie heureuse et équilibrée que tu mérites tant.

Si tu te sens en situation de danger immédiat, appelle sans tarder le 9-1-1.

Sources :
cliquezjustice.ca
www.inspq.qc.ca

Réseau-Femmes reconnaît que les hommes peuvent également être victimes de cyberviolence et en ressentir de graves conséquences. L’utilisation d’un exemple mettant de l’avant une femme est liée à notre mission de soutenir cette clientèle. De plus, il est documenté que davantage de femmes que d’hommes sont victimes de violence de la part de leur partenaire.

 

Article rédigé par Anne-Sophie Brunelle