Tenons nos enfants loin de la violence conjugale


Violence conjugale

Antoine n’a que cinq ans. Il n’aime pas aller au lit, le soir, car il sait qu’il éprouvera de la difficulté à trouver le sommeil. Les cris de frayeur de sa mère et les coups de poing de son père contre les murs lui font faire des cauchemars. Heureusement, son ourson Babou est là pour le rassurer, du moins, un peu.

L’enfant victime de violence conjugale

Fréquemment, lorsqu’il y a présence de violence conjugale dans une famille, les enfants subissent également de la violence, qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle. Antoine, quant à lui, n’est pas seulement témoin de l’agressivité de son père, même si ce dernier n’a jamais levé la main sur lui. En effet, le gamin demeure tout de même une victime. Pour un enfant, le sentiment de sécurité demeure vital pour se développer normalement. Ainsi, d’entendre des cris, de voir sa mère apeurée et de subir un stress constant constituent une forme de maltraitance psychologique envers le petit garçon.

 

« Maman se fait gronder »
C’est ce qu’Antoine dit à son enseignante à la petite école, pour expliquer pourquoi il a de la peine, parfois. Comme il ne comprend pas tout à fait la situation dû à son jeune âge, ce sont les mots qu’il emploie spontanément pour décrire ce qu’il vit à la maison . Antoine cerne toutefois le rapport de pouvoir entre ses deux parents. Ainsi, il confronte souvent l’autorité de sa mère jusqu’à faire des crises, crier, frapper et mordre. Quand un enfant se comporte de la sorte, on peut penser qu’il imite le parent violent. Pourtant, ce n’est pas du tout cela. Il s’agit plutôt d’un moyen pour lui de s’adapter à la situation et de se protéger de la violence, à sa façon.

 

De lourdes conséquences

Malheureusement, la violence engendre de nombreuses conséquences négatives sur les enfants. Ils craignent pour leur sécurité, pour celle de leurs frères et sœurs et pour celle de la victime. Antoine, de son côté, se sent souvent responsable de protéger sa mère. Parfois, il croit même que c’est lui qui a provoqué la violence chez son père et vit avec un grand sentiment de culpabilité. Des difficultés scolaires, une faible estime de soi et plusieurs autres effets dommageables peuvent survenir pour les enfants. C’est pourquoi il est important d’agir, maintenant. 

 

 

Ton enfant est victime de violence conjugale ?
En lisant l’histoire d’Antoine, tu reconnais peut-être la situation dans laquelle se trouve ton petit trésor. Nous pouvons vous accompagner, tous les deux. D’abord, il faut que, comme victime, tu reprennes du pouvoir sur ta vie. Le Réseau offre maintenant un soutien aux enfants victimes . Notre programme vise à aider les enfants et adolescents francophones et leurs mères qui ont été exposés, témoins ou victimes de violence conjugale. Ce programme aide les enfants à comprendre la violence faite aux femmes; trouver des façons positives de partager ses sentiments et de gérer les conflits ; réduire la honte et la peur; et discuter de la planification de la sécurité (cette initiative est gracieusement financée par United Way Sarnia-Lambton). Appelle-nous. Nous t’aiderons avec respect et empathie à y arriver, pour ton propre bien-être et pour ton enfant qui, nous le savons, représente ce que tu as de plus précieux ! 

Prendre rendez-vous

Sources :

SOS violence conjugale
Gouvernement du Canada

 

Article rédigé par Anne-Sophie Brunelle