La bienveillance envers soi : un magnifique cadeau à s’offrir
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Est-ce qu’il t’arrive de ne pas te sentir à la hauteur, de te culpabiliser ou de te fixer des objectifs irréalistes voire inatteignables? Si oui, sache que tu n’es pas la seule à ressentir ces émotions désagréables. En effet, plusieurs femmes vivent des moments de découragement et ont tendance à mettre leur bien-être de côté. Pour y voir plus clair, voici quelques conseils qui t’aideront à adopter une attitude bienveillante envers une personne très importante : toi!
Cesser de viser la perfection
La culpabilité est un sentiment bien ancré chez les femmes et ce, depuis bon nombre d’années. En effet, les générations précédentes devaient gérer la maisonnée et l’ampleur de leur tâche était considérable. « On apprenait aux femmes à ne pas trop se plaindre. Les émotions négatives n’étaient pas bien accueillies à l’époque », explique Marie-France Garneau, psychologue. Ces exigences représentent donc un lourd héritage du passé, s’additionnant désormais avec une vie professionnelle bien remplie. Les femmes doivent jongler entre leur rôle de professionnelle, de mère, de conjointe, d’amie, de femme accomplie, etc. « Quand on a l’impression de ne pas y arriver ou de trouver ça difficile, c’est là que la culpabilité entre en ligne de compte. Pourtant, c’est impossible d’être parfaite partout, et savez-vous quoi? Ce n’est pas grave! », indique Marie-France Garneau. Si cette situation t’est familière, la clé demeure de reconnaître et d’accepter que tu ne sois pas au « top » dans toutes les sphères de ta vie. Et surtout, rappelle-toi que ce n’est vraiment pas la fin du monde!
Éviter de se comparer
As-tu tendance à te comparer et à te rabaisser face aux autres? Avec les technologies et l’utilisation du cellulaire, nous avons accès à tellement d’informations et d’images, qu’il est facile de tomber dans le piège et de se sentir dépourvue face à ce qui nous est présenté. Bien souvent, on sait pourtant très bien qu’une photo Instagram ne représente pas la réalité. « On se doute bien que la femme à l’image parfaite sur le web doit tout de même vivre des difficultés elle aussi. Pourtant, notre cœur ne peut s’empêcher de s’emballer. C’est très difficile de lier nos émotions et notre côté rationnel », mentionne la psychologue. Mais alors, que faire pour ne pas sombrer dans la comparaison? Te désabonner de certains comptes, passer moins de temps sur les réseaux et te distancier des images superficielles se veulent un bon point de départ pour éviter de tomber dans ce piège très puissant et bien propre à notre époque!
Faire plusieurs « scans intérieurs » chaque jour
Tu as parfois des pensées négatives et tu te tombes souvent sur la tête? Le problème est qu’à force de te parler de la sorte, tu croiras inévitablement ces fausses perceptions. « Je conseille aux femmes de mener plusieurs scans intérieurs chaque jour. Ces scans se veulent des pauses où l’on fait l’avocat du diable avec nos propres pensées », conseille Marie-France Garneau. Pourquoi je me parle comme ça? Pourquoi je me sens impatiente aujourd’hui? Qu’est-ce que je n’aime pas en ce moment? Prendre du temps pour dresser le bilan de tes émotions te permettra de te ramener vers la pleine conscience et ainsi, te détacher de tes pensées erronées. « On vit dans une société où tout va tellement vite : on n’a pas le temps de réfléchir, on exécute nos tâches sur le pilote automatique », ajoute-t-elle. Pourtant, s’offrir des moments pour réfléchir, pour définir nos besoins et comprendre nos émotions reste d’une importance capitale si l’on veut tendre vers une vie saine et agréable. Alors si tu te sens fatiguée, prends une petite pause, va marcher quelques minutes, offre-toi une courte méditation. Si, au contraire, tu as un trop plein d’énergie, accorde-toi un instant pour bouger. « Quand cela est possible, se mettre en action par rapport à notre scan intérieur permet à nos pensées de ne pas s’accumuler et de ne pas rester coincées dans notre corps », complète la psychologue.
S’accorder des moments de qualité
Pour Marie-France Garneau, la meilleure façon de se tenir bien loin de la culpabilité est de s’octroyer des moments de qualité. Pour elle, ces périodes de douceur, qui favorisent une connexion avec son corps et son esprit, permettent de se sortir du pilote automatique. Un café avec une amie, une séance de yoga, l’écriture, la lecture, le sport… C’est à chacune de trouver ce qui lui fait du bien. « Bien souvent la femme priorise tout autour d’elle…mais s’oublie. Il faut pourtant apprendre à prioriser ces moments où l’on se ramène à l’essentiel et où l’on se choisit » mentionne-t-elle. D’ailleurs, il est primordial de laisser monter les émotions positives et négatives, les accepter, les vivre et entendre le message qui se cache derrière elles.
Ne pas hésiter à demander de l’aide
Tu te dis peut-être : j’aimerais bien prendre soin de moi, mais je n’ai pas le temps ni les ressources pour m’accorder ce luxe. Avec le congé de maternité, plusieurs mamans sont devenues exigeantes envers elles-mêmes et n’ont pas appris à déléguer. « On dit que ça prend un village pour élever un enfant, et je suis tout à fait d’accord avec ça. Malheureusement, aujourd’hui, nous sommes très isolées dans notre petite bulle. Il ne faut cependant pas tomber dans la victimisation. C’est à nous de créer notre village », conseille Marie-France Garneau. Grands-parents, gardienne du quartier, voisin, ami… Il faut user de créativité et se rappeler que notre enfant se développera adéquatement avec un grand réseau autour de lui. « C’est de la responsabilité de chaque femme de se mettre en action. Cela peut occasionner certains chamboulements intérieurs au début, mais ils seront temporaires et très bénéfiques à long terme », conclut-elle.
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Article rédigé par : Anne-Sophie Brunelle